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Qu'est-ce qu'un chef ?, by Pierre de Villiers
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Détails sur le produit
Broché: 256 pages
Editeur : Fayard (14 novembre 2018)
Collection : Documents
Langue : Français
ISBN-10: 2213711666
ISBN-13: 978-2213711669
Dimensions du produit:
15,3 x 1,7 x 23,5 cm
Moyenne des commentaires client :
4.5 étoiles sur 5
88 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
3.937 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Dans un langage assez uniformément accessible, cet ancien chef d'état major des armées livre ce qu'est pour lui un chef.Le titre est quelque part une réponse à la polémique d'il y a quelques mois lors de laquelle Le Président Emmanuel Macron lui avait rappelé "je suis votre chef" alors qu'ils se trouvaient en désaccord sur les budgets à allouer à l'armée. Cette thématique sera d'ailleurs reprise dans Qui c'est le chef ? dont je viens de voir la sortie prévue fin du mois.Revenons à nos moutons: après un premier tour de piste sur le besoin que la France aurait de retrouver des "chefs" sur lesquels s'appuyer, en lesquels retrouver confiance, Pierre De Villiers décrit ce que doit être, selon lui, un chef, les qualités attendues de celui-ci: capacité à tirer le groupe vers le haut, irréprochable, visionnaire, stratège, humain...Sobre et informatif. Utile bien au-delà et en dehors de nos chefs politiques.
Indéniablement très respecté, le général Pierre de Villiers a été humilié en public, de surcroît dans un contexte festif et d'une manière insidieuse, par notre président: une erreur de relationnel et de management de haut niveau qui signe un comportement puéril bien français! (Malheureusement on s'attendait à autre chose). Il en ressort une réflexion sur ce que doit être un chef, qu'il convient d'entendre comme une réflexion adressée (pensée) à celui qui, endossant le rôle du chef suprême des armées, notre président, a failli à un code d'honneur ancien, utile, et recommandable: on ne lave pas son linge sale en public, certainement pas devant un auditoire convié à une cérémonie festive, en présence d'invités triés sur le volet, de la presse et de personnes donc amenées à raconter l'humiliation. Le management ou le recadrement de hauts fonctionnaires ou de conseillers d'état, ou dans une entreprise de subordonnés- même de ses enfants (!) ne se pratique pas comme une corrida, exposant le destinataire de la remontrance à être dénudé en public. Peu importe le sujet, peu importe sa légitimité, on ne fait PAS ça, si on est un chef, un vrai et le faire est une signature de petitesse, de médiocrité, de creux, de vanité, de l'impossibilité de mettre ses émotions de côté, et de l'obsession, en vue de se faire connaître ou reconnaître de se chercher un public-témoin du meurtre rituel que l'on s'apprête à pratiquer au sujet de la réputation de l'Autre. C'est du narcissisme et le narcissisme blessé, c'est dangereux car c'est aveugle et assoiffé: cela va mettre la vengeance avant les intérêts de l'état...qui sont entre autres de ne pas salir un général d'armée, de ne pas étaler sur la place publique des problèmes de budget et de financement des armées de la France.En Angleterre il y a eu des commentaires sur les réseaux sociaux, où les haineux de là -bas, et oui il y en a, se lâchaient, ayant enfin de quoi se mettre sous la dent pour ridiculiser (encore une fois) les Frenchies, qui ne savent, selon eux, ni faire la guerre, ni payer leurs armées, ni les équiper...Car parlant d'équipement, pour ma part, je revois encore les photos de mes grands-oncles ou autres membres de ma famille, dans l'infanterie durant la seconde guerre mondiale, engagés et dans des unités d'engagés, c'est à dire au front et aux endroits d'où peu sont sortis vivants, faits prisonniers par les allemands. Certains défendaient la France dans des unités qui ont refusé la capitulation, dont une unité qui a voté au sujet de continuer ou non de se battre. Ils ont donc continué à se battre, assurant le retrait des autres troupes….Je les revois sur leurs photos de groupe, prises plus tard dans les camps de prisonniers de guerre, mêlés à des militaires anglais, russes ou à nos troupes d'engagés algériens, alors un département français. Je revois ces soldats engagés de l'infanterie française, qui sont allés au charbon pour nous dans des uniformes mal cousus, fait de vilaines étoffes lourdes sans procurer de la chaleur pour autant, engoncés dans leur vêtements si mal coupés, que même sur la photo on voit comment l'équipement empêche l'aisance de mouvement, et ayant dû se jeter contre les chars des militaires allemands pour freiner leur avancée et leurs percées - sans appui aérien: Clémenceau durant la première guerre mondiale avait considéré que l'aviation ne servirait jamais à rien militairement, et Pétain, Ministre de la Guerre dans les années 1932 etc... a tout bonnement annulé la commande d'avions à Dassault, parce qu'il était juif, et n'a rien cherché à la place, masquant plus tard son erreur en vilipendant le " jeune" de Gaulle, qui réclamait des forces armées mobiles et protégées, capables d'avancées rapides (des chars). Je revois mes grands oncles complètement engoncés au niveau des épaules dans leurs manteaux, en photo dans ces camps de prisonniers, après s'être jetés dans l'Est de la France devant des militaires allemands, eux dans leurs vêtement bien coupés, que l'idiote ligne Maginot n'avait absolument pas arrêtés, vêtus de sorte à faciliter le mouvement et se garder au chaud. Les Allemands n'avaient d'ailleurs pas hésiter à solliciter le couturier Hugo Boss pour tailler certains uniformes.Tout comme Hitler avait lu avec ardeur le traité de de Gaulle au sujet des chars, de leur apport stratégique et des besoins de l'armée française non assouvis par des généraux trop vieux intellectuellement pour embrasser les avancées technologiques et les transformer en visions stratégiques. (Comme on le voit, on ne lave pas son linge sale en public sans en payer un prix lourd, et surtout pas si le sujet est relatif aux affaires d'état ou questions d'équipement militaire- cela peut renseigner l'ennemi…. ou l'allié devenant mécontent!)Je revois aussi les dignes combattants algériens, reconnaissables à leur pose, genoux à terre, à laquelle on reconnait le cavalier émérite, enturbannés et enveloppés dans un burnous blanc qui semble de coton, équipés pour le désert mais perdus, sur la photo collective, aux fins fonds de l'Allemagne proche de la frontière alors tchécoslovaque, dans des paysages froids et exposés à la neige et au vent, là où étaient les STALAG en question, dans les plaines minières de Saxe, près de la frontière tchèque. C'étaient les perdants, malgré leur héroïque courage, et bien que moqués assez souvent par les Britanniques, les Américains ou quelques peuples européens comme les Polonais, nous, les français, avons souffert autant de pertes humaines -en quelques mois de combats soutenus- que les GI américains durant toute la période de leur engagement, inclue la boucherie du débarquement.L'équipement de l'armée aujourd'hui, c'est donc un sujet qui m'intérèsse, maintenant que nous avons des généraux ayant fait comprendre aux élus depuis 'laprès-guerre, que non, des chevaux ne suffisent pas - lorsque l'ennemi possède des chars et des avions- à tirer les canons, et que non, ce n'est pas après la déclaration de guerre, qu'il faut en toute hâte, envoyer des capitaines de cavalerie dans nos campagnes, discutailler de dédommagements à la population agricole en vue de réquisitionner, en grande panique, des chevaux de traits (à qui on fera prendre le train puisqu'on n'a rien prévu de motorisé autre pour tirer les canons) et que non, la SNCF n'arrivera pas à convoyer à temps chevaux, fourrages et canons, quand l'aviation allemande a vite fait de pilonner les rails de la SNCF et bloquer le beau projet.. .eh oui, question, encore une fois, d'équipement, et de bêtises politiques, accumulées ces années là , il faut le dire, par le haut commandement de l'armée et les ministres issus de l'armée eux-mêmes, comme Pétain, dont il a tout de même été question de célébrer l'intelligence cette année de centenaire de 1918, sachant que personne, personne, personne, ne parle jamais de son étrange action en tant que Ministre de la Guerre, qui a consisté à nous priver de l'aviation qui nous aurait CERTAINEMENT permis de mettre KO les envahisseurs hitlériens...puisque le pacte signé entre le gouvernement français et le gouvernement britannique en toute hâte à l'avant-guerre, qui comportait que la Grande-Bretagne effectue une couverture aérienne de nos armées...n'a tout simplement pas été respecté par les Britanniques, qui ont trouvé plus opportun de se réserver leur aviation pour eux.Doit-on d'ailleurs, aujourd'hui, s'étonner qu'une signature, un traité, un accord soit aussi facilement renié par les Britanniques?Or ce livre ne parle pas de ce lourd passé français, typiquement français, tracé par des décideurs arrogants et sans l'esprit stratégique qui révèle un vrai leader....Ce livre n'aborde pas le mal français: dogmatisme, petitesse d'esprit, visions rarement renouvellées en fonction des changements extérieurs, bref l'incapacité du français typique, civil ou militaire, gradé ou non, à s'adapter. Par contre, beaucoup ont la bouche pleine de discours émaillés des mots à la mode et les placent sans jamais que le discours ne soit suivi d'autres chose que d'inaction…Bien vu sur de nombreux points… Mais je ne suis encore qu'au tiers et je n'y ai rien trouvé de concret, à part la manie française de faire des déclarations restant très vagues quant à leur faisabilité ou mise en œuvre; et d'en faire un livre…. En gros, le message c'est qu'être chef, leader, ça se mérite; le principe est vrai et important à diffuser dans une France qui refuse depuis des siècles d'être une méritocratie, et où on pantoufle aussi bien par copinage que par relations familiales que parce que, quelque part, une hiérarchie préfère oublier ce qui se passe sur le terrain (je ne parle pas de l'armée mais des lieux d'activité professionnelle, qu'ils soient publics ou privés). Un tel ouvrage se devrait de toucher quelques mots du système des prudhommes, et du Code du Travail français, éminement complexes, empêchant le licenciement des personnalités difficiles, des paresseux ou des incompétents (je parle bien entendu de personnes qui pourrissent la vie au travail des autres, leurs collègues, fournisseurs ou clients). Car ils auront tôt fait, grâce à un système civil qui se voulait être le rempart des licenciements abusifs, de renverser les rôles, de hurler au licenciement "économique déguisé" ou "au harcèlement moral" et avec l'aide d'avocats gourmands, se rémunérant à la commission sur les montants de dédommagement infligés (je ne parle pas des indemnités de licenciement obligatoires selon la loi puisque ces montants sont accordés de toute façons dans un licenciement négocié ou économique -mais pas dans un licenciement pour faute) et qui ont une méthode bien rodée pour entortiller les personnes de bonne foi -mais qui ne sont pas des professionnels de la loi - siégeant aux prud'hommes….Bref, des problèmes que porte la France des travailleurs talentueux comme un fardeau, et qui n'existent pas dans les pays au système social plus généreux et au marché du travail plus efficace qu'en France - pour un même pourcentage de PIB redistribué comme en Scandinavie; où on y licencie librement, sans ambages et parfois sans motif autre que "des désagréments" , lesquels sont considérés là -bas comme des étant motifs réels et sérieux de licenciement, le bien-être du groupe, collègues, clients et fournisseurs étant mis en avant AVANT l'individu. Parce que l'entreprise, publique ou privée, le lieu de travail, y est considérée être une entité organique, qui a droit à une vie et une ambiance de travail humanisée. Ici, chez nous en France, l'individu manipulateur, malhonnête, malveillant, incompétent, le mauvais élément quoi, chef ou pas chef, en se trouvant un avocat talentueux, manipulateur et complice aura vite fait de retourner la tête des prudhommes - voir, s'il y a appel, même des juges….Parce que, il existe de avocats qui se font un métier, une vocation et une part de marché juteuse de défendre l'indéfendable. Or cela n'existe pas dans l'armée, qu'on se le dise!Parce que dans l'armée, comme en Scandinavie dans la société civile, le groupe, l'intérêt du groupe passe avant l'individu. C'est une différence primordiale, et toute avancée, toute idée, tout savoir-faire applicable dans un contexte qui fait passer le groupe avant l'individu va vite se retrouver amputé, vilipendé, renié, -inefficace donc- dans un système où l'individu est toujours la victime, même coupable (!), le groupe y étant d'emblée un oppresseur….Ainsi, un militaire, même le plus haut-gradé, même talentueux, ne connait absolument pas la réalité du terrain civil en France autre que par ouï-dire ce qui n'est pas la même chose que de se retrouver à gérer, voir gérer seul, ces situations où un chef ne peut agir sur son second, où un fournisseur ou client -ou patient- ou employé doit subir un chef colérique, émotionnel, arrogant et incompétent, voir un chef de service ou un médecin qui a le pouvoir de donner accès au parcours de soins -ou pas, et dans le contexte de ce parcours de soins, même dans des conditions de pathologies graves, et d'en profiter pour se défouler sur une famille ou un métier ou un individu, que ce chef de service, homme ou femme, DETESTE dans sa vie privée -et de commettre des erreurs médicales en série et de les dissimuler en usant de dénigrement des victimes ou de menaces: où licencier est trop dangereux, et où la mise au placard ou le déni des problèmes est plus facile, ayant pour résultat, une armée de petits chefs civils installés partout en France, de l'administration publique aux écoles et rectorat et universités aux hôpitaux publics et cliniques privés et en passant par tout le secteur privé: ils n'ont rien vu, rien entendu, et leur hiérarchie n'a rien vu, rien entendu, et ils continueront longtemps, avec ou sans le livre du général de Villiers, à couler la France au quotidien, malgré les efforts des talentueux à tous niveaux. Parce que leurs erreurs seront dissimulés avec la connivence d'autres, similairement déloyaux ou paresseux ou porteurs de personnalités difficiles (les colériques, les arrogants, les prétentieux, les injustes, les malhonnêtes, les lubriques, les manipulateurs, les menteurs -à conjuguer bien entendu au féminin aussi).On continuera à avoir des Conseils de l'Ordre qui traitent avec complaisance des plaintes justifiées, partois en aberration totale avec le principe de droit qu'on ne peut être juge et parti (un médecin mis en cause qui siège comme président du conseil de l'ordre ou couvre le confrère qui l'a couvert il y a 5 ans), et des experts aux tribunaux, qui au lieu de porter un regard technique objectif (leur obligation assermentée) sont de parti pris pour des raisons parfois aléatoires (incompétence, puisqu'il n'y a pas d'évaluations de la qualité des expertises ni de suivi - ou achetés pour certains ou paralysés de peur de dire la vérité et d'avoir à le payer un jour) ils resteront en place tranquillement, se créant une mauvaise réputation parmi ceux qui "savent", en général les avocats, mais se taisent pour mieux profiter de la situation vis à vis de collègues qui ne "savent pas" et sinon, souvent explicables par des réseaux (on se revoient, on se renvoit l'ascenseur, on se couvre)...et sans oublier élus et chefs d'entreprises ou cadres de haut niveau, qui voient dans la France d'aujourd'hui, depuis au moins l'après-guerre, le pays de Cocagne où caser épouses, conjoints, enfants, petits-enfants etc...Or tout cela, un militaire ne connait pas: un gradé qui a pour responsabilité de traiter de la déloyauté d'un personnel, qui aurait par exemple transmis des informations sensibles hors du cercle des personnes autorisées à partager ces informations, dispose de tous les moyens de sanctions, aussi bien par devant les tribunaux militaires (trahison, espionnage) ou de moyens via la justice civile, ou via le nettoyage interne ou la mise aux placards -mais une mise au placard efficace (perte de grades, renvoi, missions dangereuses). Personne n'ira aux prud'hommes contester un renvoi de l'armée, les raisons seraient humiliantes et aggraveraient la situation du mis en cause, et les généraux pourraient attester de leur bonne foi et produire des documents qu'aucun avocat du pays n'oserait contester ou contre lesquels produire de faux témoignage.L'armée française ne s'appelle pas "La Grande Muette" pour rien…A mon opinion, si ce livre semble dès le début, entre les lignes, s'approcher - sans jamais le faire réellement- d'un règlement de compte, pour répondre à une humiliation publique (un conflit, désolée, ça se règle en interne, on lave son linge sale en famille), il ne décolle pas d'une vision, certes marquée de talents et d'expérience… mais de talents et d'expérience confinés au monde de l'armée- finalement assez facile comparé à la société civile française où le mensonge et la manipulation font fi de nos lois….Si, comme moi, on a travaillé dans les milieux anglo-saxons et travaillé avec des militaires aussi (de ces milieux) ou apparentés, et des élus ou grands chefs d'entreprise, le retour en France est un long chemin méandreux, rempli de désastres, déceptions, traîtrises et ornières, que tout un chacun qui n'a jamais quitté la France connait par cœur et sait éviter (se taisant, jouant faux jeu, manipulant, en abusant du système). Or le principe de base de ce livre, qui consiste à marteler qu'on ne naît pas chef, on le devient, et qu'on le devient en méritant ce statut, c'est vrai, c'est indiscutable, mais si on ne fait que des déclarations de principe sans donner de méthode, qui va t'on transformer?Car ce qui m'inquiète profondément, c'est qu'il y ait des lecteurs (car ceux qui ne lisent pas, on ne saura jamais ce qu'ils en pensent n'est-ce pas, ils en sont peut-être justement très, très conscients, qu'on ne naît pas chef, qu'on le devient en méritant, en tous cas, idéalement) pour trouver que cela apporte un regard nouveau sur la chose...C'est très inquiétant pour l'état de la France, où il suffit d'avoir un contrat, un classement et un titre indiquant une fonction de chef (au mépris des compétences formelles ou informelles de la personne) pour régenter, que ce soit à cause des incompétences des recruteurs (l'armée a t-elle ce problème, j'en doute, on y pratique des tests psychologiques et autres , par ex. de QI interdits dans la société civile, quel dommage pour la méritocratie!) ou à cause de l'inertie de la société civile face à l'incompétence ou la malveillance, qui, général marchent la main dans la main….En conclusion, à mon opinion, les militaires d'aujourd'hui souffrent, dans leurs vision des recommandations à faire à la France, de ne pas reconnaitre le décalage entre leur vécu, leur expériences, c'est à dire l'utilisation de leurs talents, et ce qu'ils auraient pu en faire dans al société civile, où on a les poings liés face à la régence des petits chefs, du copinage, des réseaux, de l'inexistence de tests de recrutement et d'études d'évaluation d'un service et de ses performances, parce qu'il y aura toujours des conseils de l'ordre et des syndicats pour s'y opposer….A quand la méritocratie en France? Quand les poules auront des dents….A mon opinion, un militaire, même le plus haut gradé, même le plus talentueux et honnête, devrait remettre en cause l'adéquation entre ses compétences et leur pertinence dans un environnement autre que militaire et aborder la question avec plus d'humilité….On ne se bat pas avec les mêmes armes dans la société civile, on n'y a pas les mêmes tabous que dans l'armée, on n'y recrute pas de la même façon, on ne se débarrasse pas des incompétents ou de ceux qui sont dangereux ou toxiques de la même façon et on n'y bénéficie absolument pas de l'avancement sur la base de faits d'armes de la même façon…Un livre à lire avec intérêt pour la personnalité du général Pierre de Villiers et à parcourir comme un voyage au pays de la vision d'un ancien chef d'armée: car ce n'est pas un livre de recommandations applicables, il n'y en n'a pas, hormis la très vraie constatation qu'un chef devrait être promu par le mérite -et pas autre chose- et que le prévisionnel est une science qui fait amèrement défaut en France! Sait-on seulement dans les hautes sphères politiques du pays comment ça se pratique et ce que cela apporterait au pays? J'en doute à voir la communication et l'incurie des politiques économiques et de la com' les présentant, du "Moi-Président" au "Vous n'avez pas le monopole du cœur" en passant par les silences-radios: ce n'est pas ainsi qu'on va quantifier budgets et besoins concrètement ! Or l'Agité et Moi-Président ont pratiqué des coupes budgétaires drastiques et les grandes déclarations, ça ne fait pas une Loi de Finances, laquelle finit donc par se former dans les couloirs et corridors et sûrement en petites discussions privées, au lieu d'être débattue et expliquée -en amont de son vote- par la presse, laquelle préfère abrutir les quelques lecteurs qui restent encore accrochés au texte avec des formules émotionnelles!
Comprendre l'incertitude et l'inconsistance de nos dirigeants !
Un livre à mettre en lecture dans toutes les écoles de pseudo management... Là , c'est un vrai chef qui parle, un de ces hommes qui partent au "travai"l le matin et qui ne savent pas s'ils seront de retour le soir venu... Le livre d'un grand monsieur. Respect.
Très beau livre du général pierre de Villiers où ilil indique au lecteur le cap qu’il faut tenir dans un monde complexe et sa méthode pour y agir utilement.Mêlant une réflexion puissante sur les problèmes profonds que traverse notre époque et des solutions efficaces, le général de Villiers met ici son expérience unique au service de tous.
Avec beaucoup de lucidité le général de Villiers donne un avis objectif sur le besoin de direction courageuse mais équilibrée au sein de nos différentes organisations ou entreprises. Il souligne l’importance de se centrer sur l’humain dans un monde qui tende à se déshumaniser. Quelques extraits qui m’ont particulièrement plu : « le grand chef est un mendiant de l’humilité » ou « A l’heure du numérique, les feuilles mettent toujours autant de temps pour éclore des bourgeons et les fruits pour mûrir au soleil. Il en est de même de la cohésion et des relations humaines ». Sa conclusion est un bon résumé de ce qui doit être un bon chef, basé sur la confiance : « vous déciderez sans hésiter. Vous dirigerez sans forcer. Vous vous imposerez sans contraindre. »
Mais le titre a peu d'importance par rapport au contenu.Ce livre à la lecture facile apporte de nombreuses réponses aux attentes qui déstabilisent notre société actuelle en plein chamboulement et en recherche de solution, de voie à suivre, de perspectives d'avenir. L'homme qui parle est riche d'expériences dues aux théories apprises, mais aussi expérimentées sur le terrain. Ce livre fait peur sur le diagnostic implacable qui frappe notre pays dans son évolution, mais conforte aussi d'apprendre que certains hommes responsables aux plus hauts niveaux s'engagent totalement pour remettre la France sur les bons rails. Un grand merci.
Toute une expérience du management des hommes, avec la composante non négligeable du commandement au feu.Pour être passé également par l'école de Saumur, mais en amateur, puis avoir fait du management humain et stratégique, j'approuve et recommande. Rares sont les idées ou concepts que j'aurais exprimés différemment!Partir de ce qui est écrit là , est une excellente base. A chacun de particulariser ensuite, mais en respectant ces quelques principes!
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